уторак, 29. јануар 2008.

Svim Srcem SRBIJA!

Fatale erreur dans les Balkans

Par bêtise, par lâcheté, l’Europe a programmé une crise imminente. Avec sa bénédiction, les Albanais du Kosovo s’apprêtent à proclamer leur indépendance. Leur décision est annoncée. Ils n’attendent plus que les jours, les semaines au plus, qui suivront l’élection présidentielle serbe de dimanche car ils savent - c’est dit - que l’Europe et les Etats-Unis reconnaîtront leur Etat.

Cela semblera normal aux opinions occidentales. Elles se féliciteront que les Kosovars puissent exaucer leur vœu de se séparer de la Serbie, mais un précédent va se créer, formidablement inquiétant et dangereux. Il le sera d’abord pour les Balkans, car, lorsque les puissances occidentales auront avalisé cette modification des frontières d’un Etat membre de l’ONU, c’est toutes celles de la région qui seront menacées.

Si les Kosovars peuvent faire approuver la sécession de leur province parce qu’ils la souhaitent et qu’ils sont à 90 % albanais et non pas serbes, pourquoi les Serbes et les Croates de Bosnie-Herzégovine ne pourraient-ils pas se prévaloir, demain, du même droit et souhaiter se rattacher, les uns à la Serbie, les autres à la Croatie ?

Pourquoi les Albanais de Macédoine ne se sentiraient-ils pas encouragés à reprendre les armes pour sortir de ce pays où ils sont trop minoritaires à leur goût ? Et pourquoi la minorité serbe du Kosovo n’invoquerait-elle pas, à son tour, son «droit à l’autodétermination» ? Les Occidentaux jouent avec le feu.

L’Europe risque de susciter là de nouveaux conflits qu’elle aurait à résoudre puisque les Balkans ont vocation à l’intégrer. Non seulement l’Union se tire dans le pied, mais elle se contredit elle-même, dans la plus totale incohérence.

Elle s’était attachée, durant toutes les guerres de Yougoslavie, à faire respecter les anciennes frontières intérieures de la Fédération, devenues frontières internationales. Elle s’était battue pour que soit maintenu le pluralisme ethnique des Etats nés de l’éclatement yougoslave. Elle en avait fait un absolu, une exigence morale si essentielle que c’est au nom de cet idéal qu’elle avait prolongé le conflit bosniaque par son refus d’une Grande Serbie et aujourd’hui… les Etats-nations ?

La cohésion ethnique ? C’est alors par là qu’il aurait fallu commencer. Ce n’eût pas été si scandaleux, absolument pas, mais il y a, en revanche, une stupéfiante légèreté dans ce tête-à-queue si porteur d’une renaissance des tensions, dans ce manquement, aussi, à la parole donnée puisque les Occidentaux s’étaient engagés à Dayton à ne pas rouvrir la question kosovare.

Et ce n’est pas tout, car au nom de quoi, deuxièmement, l’Europe condamnerait-elle maintenant un sécessionnisme flamand, lombard ou catalan ? Sur quelles bases les Occidentaux refuseraient-ils, demain, d’approuver l’indépendance de Taiwan ou de toutes ces régions qui ont d’excellentes raisons d’aspirer, sur tous les continents, à voguer seules ?

En favorisant la multiplication de micro-Etats, c’est sa stabilité et celle du monde que l’Europe ébranle, et du même coup, de surcroît, elle offre à la Russie le plus grand pays des Balkans : la Serbie.

Elle est si consciente de ce danger supplémentaire qu’elle a convaincu les Kosovars de ne pas proclamer leur indépendance avant que les Serbes n’aient voté. Elle a tenté de préserver les chances du président sortant et proeuropéen, Boris Tadic, de ne pas rendre inévitable le triomphe de son adversaire nationaliste et prorusse, Tomislav Nikolic, mais la Serbie est tellement humiliée par l’Union que c’est aux investissements russes qu’elle s’est d’ores et déjà ouverte.

Quel que soit le résultat de dimanche, la Russie s’est acquis une tête de pont à Belgrade, dans une région où l’Europe a tant accru les défis qui l’attendent, et pourquoi l’Union lui a-t-elle tant prêté la main ?

Parce que l’Amérique considérait que l’indépendance du Kosovo était inéluctable, qu’elle l’encourageait, et que les Européens - au lieu de clairement dire qu’ils auraient toutes les raisons de ne pas la reconnaître - ont cru habile d’agiter ce spectre pour amener la Serbie à proposer aux Kosovars une autonomie si large qu’ils ne puissent pas la refuser. Inquiets, les Européens croyaient favoriser une négociation, mais ils n’ont réussi qu’à la rendre impossible car, dès lors que le Kosovo avait la certitude qu’il n’avait qu’à rejeter tout compromis avec Belgrade pour réaliser son rêve, sa route était tracée. Les Kosovars ont repoussé tout maintien d’un lien avec la Serbie. Ils ont tenu bon, gagné, et l’Europe a perdu - par bêtise et lâcheté.

Bernard Guetta est membre du conseil de surveillance de Libération.

среда, 23. јануар 2008.

Писмо упућено председнику Русије

Поштовани председниче
Владимире Владимировичу Путине,

пре свега, желим да Вам се захвалим због тога што је Ваш министар спољних послова Сергеј Лавров, поштујући независност наше Србије, нашег малог, али поносног народа, јавно саопштио да Русија не жели да се меша у унутрашње ствари Србије и да ће поштовати сваки избор грађана наше земље. То смо од Вас, господине председниче, очекивали, мада су режимски представници у Србији покушали да на сваки начин злоупотребе чак и једну Вашу протоколарну честитку. Ипак, као будући председник Србије, интересе Србије увек сам стављао испред било каквих личних, или партијских интереса.

Зато Вас молим, господине председниче, посебно после јасне и недвосмислене изјаве Сергеја Лаврова, да помогнете нашој Србији и потпишете тзв. Гасни споразум са актуелним челницима режима, Војиславом Коштуницом и Борисом Тадићем, а ја ћу то схватити као победу политике коју сам водио и коју ћу водити кад победим и постанем председник Србије.

Напаћена Србија је у Вама и Руској Федерацији увек имала искреног пријатеља и савезника. Уосталом, овога пута и званичници Европске уније, признајем, јасно су најавили поштовање народне воље у Србији.

Господине председниче, желим Вам добро здравље и много успеха у раду.

С поштовањем,
Томислав Николић

Захвалница грађанима

Драги грађани Србије!

Захваљујем Вам на великој одлучности и искреној жељи за променама коју сте показали у првом кругу председничких избора.

Србија је данас ближа променама него икада раније.

Изузетно висока излазност најбољи је доказ озбиљности избора који је поново пред нама. Онај ко лоше говори о већини грађана, нема шта да тражи на изборима.

Верујем да ће грађани то знати да процене 3. фебруара.

Грађани, који су за праведно друштво једнаких шанси свих генерација.
Грађани, који због туђих интереса неће жртвовати поносну земљу.
Грађани, који хоће поштену и одлучну власт, а не корумпирани режим.

Хоћу да будем председник праведне, поносне и одлучне Србије, председник свих грађана.

Улазим у други круг са Вашом значајном подршком и још значајнијом поруком: Дошло је време промена!

То је енергија која се осећа на сваком кораку, у сваком Вашем гласу.
Зато још једном ујединимо све наше гласове - свим срцем!

Томислав Николић

уторак, 22. јануар 2008.

Serbia will never recognize the independence of Kosovo

Tomislav Nikolic: West should respect our will

Tomislav Nikolic : un homme face à son peuple

La Serbie devait choisir, le 3 février, entre deux visions de l'avenir : soit la poursuite des « réformes » de casse sociale, ouvertement antinationales destinées à dissoudre le pays et son peuple dans l'intégration européiste supranationale et avilissante, soit le choix privilégié de l'alliance russe pour défendre son identité, son histoire, son territoire, son peuple et, tout d’abord ce qu’il est convenu de désigner comme l’âme serbe incarnée par la province du Kosovo-Métochie. En tout état de cause les électeurs semblent avoir compris l'importance de l'enjeu : avec 62% des inscrits, la participation a atteint dimanche dernier un taux record depuis plusieurs années. Avec un message essentiel : Il faut penser à l'avenir de la Serbie et non à l'image que donnera la Serbie à un Occident où se pressent tous ses ennemis civilisationnels.

Pays légal contre pays réel
cee2b3663f1df4856be9a88d4eed3cb5.jpgCette forte participation a profité à tous les camps, mais une analyse attentive de la carte électorale révèle cependant que cette participation a atteint des niveaux inédits dans les zones rurales et les petites villes du centre et du sud de la Serbie , zones géographiques particulièrement atteintes par les réformes calamiteuses de l’équipe au pouvoir depuis l’automne 2000. Dans ces régions marginalisées, nulle dynamique de croissance n’est à l’horizon et, surtout, nulle ubuesque promesse mondialiste n’est parvenue à abrutir les esprits. C’est le pays réel de la Serbie profonde et ancestrale, c’est dans ces terres où à travers l’histoire, lorsqu’il ne semblait plus y avoir d’espoir pour la nation, le salut pouvait toujours se retrouver à portée de main. C’est dans ces terres reculées et traditionnelles que les compagnies royalistes de l’Armée serbe dans la nation – les Tchetniks - avaient recruté le plus durant la Seconde Guerre mondiale, réalisant de fait le premier authentique mouvement de résistance en Europe à l’Allemagne hitlérienne et à l’Italie mussolinienne. C’est ce pays réel que le pays légal de Tadic et concors a décidé, depuis de longues années, de traiter en « ennemi» !

Aujourd’hui, le chômage y reste massif et les salaires faibles, la population n'a toujours pas le sentiment de vivre mieux, car elle ne vit pas mieux. Ces campagnes ont été littéralement abandonnées par le pouvoir belgradois : elles n’intéressent pas les profiteurs du régime qui s’en sont mis plein les poches avec les « aides » financières internationales et « européennes » accumulées depuis 7 ans. C'est dans ces régions que le Parti radical serbe (SRS) a fait le plein des voix, grâce à une intense campagne de terrain, qui a su cristalliser les frustrations sociales et les nationales liées à la question du Kosovo et au devenir de la nation serbe.


Deux mondes s’affrontent
Le président sortant, Boris Tadic, un mondialiste convaincu qui a fait le choix de défendre les intérêts occidentaux plutôt que ceux de sa patrie, a promis dimanche de «brandir tous les drapeaux du 5 octobre 2000», en référence au coup d’Etat qui a chassé illégalement Milosevic du pouvoir. C’est, à l’évidence, une forme d’appel au secours d’un régime quasiment à l’agonie. Les « démocrates » autoproclamés comptent sur un sursaut des électeurs, notamment les jeunes urbains, les petits privilégiés du régime, les fils de titistes dont les parents ont pillé l’ex-Yougoslavie avant de retourner casaque dans les années 1990 au profit des prédateurs étrangers, les séides d’Otpor, cette organisation subversive financée par des réseaux mondialistes et manipulée par la CIA et le Département d’Etat américain. Désormais, ils doivent faire face à tous ceux qui ne cachent pas leur déception de la politique menée depuis sept ans et qui entendent, maintenant, leur demander des comptes. Pour contrer cela, la propagande du régime belgradois a mis le paquet : jeux sur les peurs, martelage médiatique, promesses démagogiques, chantages, mensonges, menaces verbales, agressions physiques des militants patriotes… tout y passe.

Tomislav Nikolic est un habitué de ces scrutins présidentiels où la partie est inégale face à un pouvoir despotique qui contrôle l’ensemble des médias et l’information. Il s'était déjà présenté aux élections de 2003 et 2004, finalement remportées par l'actuel président Boris Tadic à la faveur d’une alliance de la carpe et du lapin où des fonds étrangers n’étaient pas absents. Il n'est pourtant que vice-président du Parti radical serbe (SRS), dont le chef suprême demeure Vojislav Seselj, prisonnier politique à La Haye.
Dimanche dernier, l'euroscepticisme et l’orthodoxo-russophilie sont arrivés en tête au premier tour du scrutin présidentiel crucial pour l'avenir de la Serbie. Avec près de 40 % des suffrages portant sur 90% des bureaux de vote, le chef de file naturel des patriotes serbes disputera le second tour le 3 février face au laquais de la haute finance internationale qui a recueilli un peu plus de 35 % des voix. Un désaveu de cette politique de fossoyeur menée par les héritiers du coup d’Etat de 2000, mais un désaveux qui n’est pas encore assez marquant pour en faire une victoire de reconquête nationale et de salut public.


Toma : le peuple !
Né en 1952, membre fondateur du parti nationaliste, en 1991, Tomislav Nikolic, dit Toma, siège sans discontinuer au parlement serbe depuis cette même année, et il a assumé diverses fonctions ministérielles dans les années 1990, quand le SRS était associé au gouvernement de Slobodan Milosevic. A l’évidence, Toma est un homme d’expérience politique. Avant de se consacrer corps et âme à la nation, Tomislav Nikolic a travaillé dans des entreprises de construction. C’est un manuel qui a su se faire tout seul, un autodidacte.
D’un caractère bien trempé, jamais sa fidélité à Vojislav Seselj n'a pu être mise en doute. L'an dernier, il s'est opposé au courant «réformateur», qui réclamait à un aggiornamento du parti. Même si les radicaux communiquent très peu sur leurs débats internes, on sait que ce courant était conduit par le numéro trois officieux du parti, Aleksandar Dulic, qui avait échoué de très peu à emporter la mairie de Belgrade lors des élections de 2005, et par Maja Gojkovic, devenue maire de la deuxième ville du pays, Novi Sad en Voïvodine. Tomislav Nikolic est un homme du peuple qui a su monter un à un les échelons du parti : à Zemun, une petite ville située sur les bords du Danube, en face de Belgrade, il gère désormais la direction nationale du SRS dont il a su faire un instrument politique redoutable face au cyclone qui traverses son pays depuis 7 ans.
Tomislav Nikolic ne cache pas la grande admiration qu'il voue à Jean-Marie Le Pen, le président du Front national. Le SRS et le Front national entretiennent même des relations assez étroites depuis les années 1990, et le chef de la droite nationale française a rencontré Tomislav Nikolic pour la dernière fois en août 2006, à l'occasion d'une compétition de moto organisée en Voïvodine, chez un «ami commun» des deux hommes. A la dernière fête des BBR en 2006 au Bourget, Le SRS avait même un stand très remarqué et particulièrement fréquenté par les nombreux visiteurs français.
Aujourd'hui, Tomislav Nikolic mise tout sur l'alliance russe. De manière officieuse, certains croient savoir que le SRS reçoit des financements considérables en provenance de Russie, et Tomislav Nikolic aurait des relations «fraternelles» aussi bien avec les proches du président Poutine qu'avec Vladimir Jirinovski, chef de la droite nationaliste russe à la Douma. Dimanche soir, au siège du SRS, les journalistes russes étaient presque aussi nombreux que leurs collègues serbes, preuve de la grande popularité de Tomislav Nikolic à Moscou et de l’intérêt de l’opinion publique russe de ce qu’il se passe en Europe du Sud-Est.
Sans rien renier de ses convictions, Toma a accepté, exceptionnellement, de se faire conseiller par un cabinet américain pour sa campagne électorale. Le slogan traditionnel du SRS, «Radicalement mieux» a été remplacé par la formule «Tomislav Nikolic, pour la présidentielle de tout mon cœur».


Sur le fond, le vice-président du SRS entend défendre une attitude intransigeante sur la question du Kosovo. Il s'est engagé à envoyer l'armée si la province sécessionniste proclamait son indépendance. Du reste, le haut état major serbe, totalement acquis à l’atlantisme depuis l’épuration faite par la bande de politiciens issue du 5 octobre 2000, sait parfaitement que la base militaire de la VS (Armée serbe) est totalement acquise aux idées du SRS. De nombreux officiers, même de haut rang, auraient des contacts réguliers au sein du Parti radical de Serbie. Et ne parlons pas de ceux qui encadrent les forces spéciales : malgré le flicage entrepris par les galonnés aux ordres des mondialistes, la SAJ , les 63e et 72e Brigades spéciales et surtout le PTJ – héritière directe de la prestigieuse JSO, unité pour les opérations spéciales- sont composées dans leur ensemble d’inconditionnels du patriotisme serbe.

S'il devient président de la République le 3 février prochain, il ne disposera cependant que de pouvoirs limités par la Constitution. A moins, bien sûr, que le SRS, qui dispose du plus grand nombre de députés au parlement serbe, ne passe des alliances pour former un nouveau gouvernement : le SRS pourrait compter sur le soutien du Parti socialiste de Serbie (SPS), les nostalgiques de Milosevic, voire sur celui du Parti démocratique de Serbie (DSS) de l'actuel premier ministre Vojislav Kostunica, de plus en plus tenté par une alliance «nationale» de circonstance pour sauver le Kosovo... et son avenir politique. Ce serait aussi pour lui un moyen rapide de s’affranchir des petites trahisons et autres lâchetés dont il s’est rendu coupable depuis 2001, comme la livraison de Slobodan Milosevic à ses bourreaux de La Haye.

Serbian nationalists triumph

Great news from the Serbian elections. Thew leader of the nationalists, the Serbian Radical Party (part of the Euronat nationalist alliance of the Front National), led by Mr Tomislav Nikolic, has entered into the second round of the presidental elections on 20 January, and the second round is on 3 Febuary. It is a very similar situation to Mr Le Pen's showing in the 2002 French presidental elections, except that Mr Nikolic actually has 39%, 4% more than the 'mainstream' candidate Mr Boris Tadic.

As Mr Bruno Gollnisch said in a press release, the Serbian people have thrown out the EU and the NATO, supporting the maintenance of their historic homeland Kosovo in Serbia, and stood up for their national identity and sovereignty against the capitalist interests of the EU mondialists.

No doubt in the second round, all sorts of deceit and hate propaganda will be used to prevent Mr Nikolic's victory, but I am sure he will triumph, and thanks to him for showing the way to resistance to the new world order! It was Jean-Marie Le Pen's turn in 2002, now it is your turn, Tomislav Nikolic, in 2008!

His victory will pave the way for a nationalist uprising for the nationalist parties of Europe in the coming elections this year, in the coming German state election in Hessen on 27 January, the German municipal election in Hamburg in Febuary, the municipal elections in France in March, and the London Assembly elections in May.

NIKOLIC PRESIDENT! NIKOLIC PRESIDENT! NIKOLIC PRESIDENT!

Tomislav Nikolic : l’espoir d’une Serbie Une, Grande, Libre et nationaliste

Entrevue parue dans Le Monde du 19 janvier 2008

Tomislav Nikolic, 56 ans, président du Parti radical serbe (SRS), assure officiellement l'intérim du chef des radicaux, Vojislav Seselj, prisonnier politique à La Haye depuis 2003. Tomislav Nikolic figure parmi les favoris de l'élection présidentielle serbe. Le SRS est la principale formation au Parlement depuis les élections législatives de 2007 mais est exclu du pouvoir par une coalition occidentaliste et antinationale.

L'adhésion de la Serbie à l'Union européenne figure-t-elle parmi vos priorités ?

Elle le serait si l'Union européenne ne la liait pas directement à la question de l'indépendance du Kosovo. Bruxelles ne nous respectant pas, nous nous voyons donc dans l'obligation de nous tourner vers la Russie. Ce n'est d'ailleurs pas une grosse perte que de couper les liens avec l'UE. Nous garantirons la sécurité des investissements déjà réalisés, nous lancerons des appels pour de nouveaux. Tout ce que nous perdrons, ce sont les fonds européens. Des fonds qui, de toute façon, servent aux infrastructures mais ne bénéficient pas à l'emploi. Et nous nous rapprocherons de tous les pays qui ne reconnaîtront pas l'indépendance du Kosovo.

L'Europe exige de nous des choses qu'elle n'a pas demandées aux autres pays candidats à l'adhésion. Notamment qu'on livre le général Ratko Mladic au TPIY. Mais Mladic n'est plus en Serbie. Comment peut-on l'arrêter ? De toute façon, cette inculpation (pour un soi-disant « génocide » et de pseudos « crimes contre l'humanité » commis en tant que chef militaire bosno-serbe pendant la guerre en Bosnie-Herzégovine) est illégale et injuste. Mladic ne faisait qu'appliquer les ordres.

Quand vous parlez de coopération avec la Russie , cela s'applique-t-il aux questions de sécurité ?

Personne ne s'apprête à attaquer la Serbie. Mais comme tous les pays, il existe une menace terroriste. Il y a déjà une base américaine sur notre territoire (au Kosovo, province de Serbie occupée depuis juin 1999). Pourquoi ne pas imaginer une présence logistique russe en Serbie ? Nous disposons d'une situation géographique intéressante pour y installer notamment des radars russes, qui, évidemment, seraient protégés par des soldats russes.

A quelle menace terroriste faites-vous allusion ?

La Serbie est, en Europe, le pays le plus proche du noyau terroriste : ce soi-disant Etat indépendant du Kosovo, soutenu par les plus importants cartels de trafiquants de drogue du monde, dont l'argent sert à acheter les hommes politiques occidentaux afin qu'ils promeuvent l'indépendance du Kosovo.

Les Kosovars albanais veulent déclarer leur indépendance après l'élection serbe. Est-ce inéluctable ?

Si l'Europe nous avait vraiment aidés, nous ne vivrions pas toujours aussi pauvrement. Les gens ont même le sentiment que l'Europe nous a appauvris pour pouvoir pousser l'indépendance du Kosovo. Si la Serbie était forte économiquement et membre de l'UE, les Albanais se seraient satisfaits d'une large autonomie. Aujourd'hui, la population (serbe) en a marre des promesses économiques et sociales alors que rien n'a changé pour eux depuis sept ans (depuis la chute de Slobodan Milosevic). Elle en revient donc à l'essentiel : la question historique des territoires perdus et, sur ce sujet, les radicaux n'ont pas changé d'opinion au cours des dernières années.

Maintenant, il est impossible d'arrêter les Américains, qui ont annoncé qu'ils reconnaîtront l'indépendance, sans doute parce qu'ils ont une dette à payer aux musulmans, à cause de l'Irak. Il est également impossible d'influencer la France. Mais ne demandez pas au peuple serbe qu'il accepte sans broncher la perte de ses territoires, encore et encore.

Comment la Serbie doit-elle réagir ?

Nous réfléchirons aux mesures à appliquer aux pays qui reconnaîtront le Kosovo. Quoi qu'il en soit, si nous, les radicaux, gagnons, nous demanderons au Parlement de bloquer économiquement tous les échanges avec le Kosovo, nous ne reconnaîtrons pas les passeports du Kosovo, nous interdirons le transit de marchandises via la Serbie vers le Kosovo.

Vous êtes en tête des intentions de vote pour le premier tour, sur quel réservoir de voix comptez-vous pour être élu au second tour, le 3 février ?

Je compte sur tous les perdants de la transition, et ils sont plus nombreux que les personnes satisfaites par la politique (du président Boris) Tadic. Il est le responsable de la crise que nous vivons depuis cinq ans. Il préfère constituer des gouvernements faibles plutôt que de nous associer au pouvoir.

Le Premier ministre (Vojislav Kostunica), lui, n'a pas respecté notre accord sur la présidence du Parlement (Tomislav Nikolic avait dû démissionner cinq jours après son élection en mai 2007). Depuis, sa popularité baisse et la mienne augmente. Mais ses électeurs savent que nos politiques sont proches. Donc, je ne l'attaque pas.

Ici, les photos des réunions publiques du SRS qui peuvent rassembler plusieurs dizaines de milliers de participants. Un record historique dans ce petit pays des Balkans occidentaux.

У првом кругу председничких избора,председнички избори `08

четвртак, 17. јануар 2008.

Рeдoслeд кaндидaтa нa листи зa избoрe зa прeдсeдникa Рeпубликe

Листa кaндидaтa:

1. Тoмислaв Никoлић [Српскa рaдикaлнa стрaнкa]

2. Jугoслaв Дoбричaнин [Рeфoрмистичкa стрaнкa]

3. Бoрис Тaдић [Дeмoкрaтскa стрaнкa]

4. Вeлимир Илић [Нoвa Србиja]

5. Иштвaн Пaстoр [Мaђaрскa кoaлициja]

6. Мaриjaн Ристичeвић [Нaрoднa сeљaчкa стрaнкa]

7. Чeдoмир Joвaнoвић [Либeрaлнo дeмoкрaтскa пaртиja]

8. Милутин Мркoњић [Сoциjaлистичкa пaртиja Србиje]

9. Милaнкa Кaрић [Пoкрeт снaгa Србиje]

Арена, 15.1.2008.

Арена 15.1. Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена Арена